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Décédé des suite de l'accident de mardi
Bolek Kocik avait porté haut
les couleurs du football
valenciennois Bolek Kocik nous a quittés. La confirmation de son décès
prévisible en raison de I'extrême gravité de ses blessures, est parvenue en
milieu de nuit ; nos pages locales étaient "bouclées" à
ce moment, mais I'information a pu être imprimée en pages régionales.
avait I'estime de toute la population et des jeunes qu'il entraînait depuis un
an avec la serviabilité et
la compétence qu'on lui
reconnaissait volontiers.
II avait
été de
ceux qui
ont porté très haut les couleurs du Valenciennois à I'image des Louis
Provelli, Joseph Bonnel, Jean-Pierre Guinot, Serge Masnaghetti, Bernard
Chiarelli et autre
Schaeffer encadrés par le
tandem Domergue - Desmenez.
Dans
toute la région
C'est Léon
Desmenez qui avait déniché Bolek à FroidCul en Lorraine dans les années
1956. Arrivé à VA I'année suivante, il fut incorporé en division d'honneur
et passa 13 ans de carrière professionnelle à Valenciennes, et devint
international avant de terminer son temps à Boulogne et de devenir entraîneur.
On le retrouve ainsi à Avesnes-lez-aubert, Le Ouesnoy, à
V.A. (à 2 reprises au centre de formation), au Touquet (3 ans), mais également
à I'A.S. Raismes, à I'Olympique amandinois et à I'U.S. Quièvrechain.
Dans le même temps, il fut éducateur-formateur au lycée du
Quesnoy, chargé de la section "Sports Etudes football".
Leon
Desmenez
Léon Desmenez était sans doute le
mieux placé pour témoigner du passé d'un joueur qu'il
considérait comme
son fils : "II a
joué son
premier match pro à Saint-Etienne le 19 avril 1959. 11 avait tout juste
21 ans, rappelle I'ex-entraîneur de VA et de Reims. II avait rejoint la
"nurserie" de Valenciennes deux ans auparavant et n'a plus jamais
quitté ce qu'il appelait "son club". C'était le prototype même du
joueur de club, jamais blessé, jamais malade, toujours disponible... II était
devenu un maillon de V.A. par son courage et son énergie".
A
Avesnes-lez-Aubert
Du coté d'Avesnes-lez-Aubert, la
nouvelle du décès de Bolek a semé la consternation. II avait quitté le club
depuis 20 ans mais les dix années dans ce fief du Cambrésis ont marqué
beaucoup de footballeurs.
René Glay, I'ex-président du club devenu depuis lors un ami
de la famille Kocik garde un souvenir impérissable de son passage. « C'était
un homme exceptionnel, un
joueur au cœur d'or, on ne se consolera pas de sa disparition brutale» ne
cesse-t-il de répéter en répondant aux incessants coups de téléphone qui
I'assaillent depuis vingt-quatre heures.
A
Curgies
A Curgies, la mauvaise nouvelle s'est
répandue avec la rapidité de I'éclair,
jetant dans la stupeur tous les
membres de I'association sportive. Dirigeants et joueurs sont accablés par la
mort de celui qui avait juré, il y a un peu plus d'un an, de tout donner pour
son village et pour les jeunes qui I'entouraient régulièrement sur la pelouse
de I'A.S.C. Un
peu désabusé par les aléas de la vie,
Bolek nous
avait, à I'époque, confié
son intention d'œuvrer pour le bien-être de ses amis les plus proches, ses
voisins en somme.
Déjà I'A.S. Curgies avait bien bénéficié de son aide, de
son expérience, de son bénévolat... le
destin le guettait à
un moment où il oeuvrait pour le club.
H. D.
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