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U. S. Quiévrechain (1989-91)

équipe Quiévrechain.JPG (52715 octets)

 

Coupe de France (2e tour)

Trois surprises de taille : Quiévrechain,
Famars et Petite-Forêt
(La Voix du Nord, 26 septembre 1989)

Quiévrechain logiquement

     On pouvait s'attendre à mieux de ce choc Quiévrechain-Vieux-Condé notamment de l'équipe du stade Vieux-Condéen qui, depuis trois saisons, nous offre un spectacle de qualité, ce dimanche, elle nous montra un bien piètre visage. Certes, privée de deux pièces maîtresses - Jean-Luc Selvay et Michel Demolle - l'équipe de Daniel Jolis avait un sérieux handicap mais de là à en perdre toute sa maîtrise collective il y a loin.
     Il est vrai que l'U.S. Quiévrechain avait bien préparé le coup. En muselant Lemoine, Lefebvre et Palermo, les buteurs, et en les privant de ballon en se rendant maître au milieu du terrain où Yves Manet rayonnait, Quiévrechain prit l'ascendant d'entrée. Ainsi dès la cinquième minute, sur un centre de Krolik, la défense visiteuse pressée détourna le ballon dans ses propres filets. Heureusement pour Vieux-Condé, l'arbitre décida d'annuler le but pour une sortie imaginaire du ballon. Cette décision amena le tollé. C'est là un genre de fantaisie qu'il faut éviter dans un match de coupe. Cela n'empêcha pourtant pas l'arbitrage de multiplier les occasions de céder à la critique.
     Les Quiévrechinois, malgré cela ne désarmèrent pas. Ils remirent l'ouvrage sur le métier inquiétant à plusieurs reprises le gardien Ladrière qui multiplia les prouesses mais du s'avouer vaincu sur une demi-volée qu'il toucha quand même du pied (1-0, 21e).

     Vieux-Condé n'était toutefois pas dominé au point de ne pas se créer des occasions. Ainsi à la 16e minute, Lemoine d'une reprise de volée d'un centre de David Floers donna le frisson aux locaux, le ballon frôlant la transversale. Le gardien de l'U.S.Q. fut encore en difficulté à trois reprises sur des ballons difficilement contrôlables dans un paquet de joueurs. Et puis à la 34e minute, les défenseurs de l'U.S.Q. durent employer les grands moyens pour empêcher Lemoine d'aller au but. Ce fut là pénalty. Mais cela est bien connu, depuis le début de saison, Vieux-Condé les a tous manqués et Pypka continua la série en tirant sur le gardien.
     En seconde mi-temps, Vieux-Condé, après avoir manqué une occasion (52e), Pipka et Floers se gênant dans la conclusion, se vit offrir une deuxième occasion d'égaliser.. En effet, sur une faute bénigne d'un défenseur sur Palermo en dehors de la surface, il bénéficia d'un autre pénalty. Cette fois Pipka ne manqua pas l'occasion. Il tira en force hors de portée de Dupont et Vieux-Condé égalisa.
     L'arbitre fit ensuite jouer la compensation. Le gardien Ladrière, obligé de sortir sur une percée de Krolik, plongea  pour prendre le ballon dans les pieds de celui-ci. Krolik poussé dans le dos par un défenseur tomba sur Ladrière qui se vit siffler un pénalty. Le malheureux, blessé au genou gauche, se releva en clopinant. Il ne put faire aucun geste sur le tir en finesse de Manet (2-1) et dut sortir du terrain en souffrant.
C'était fini. Quiévrechain garda son avantage et se qualifia fort justement.